To sleep or not to sleep ?

Encore une consigne donnée à Abeilhan l'année dernière.

Chacun a tiré une phrase « situation » et devait écrire un texte pour expliquer comment cette situation est arrivée.

Un ministre endormi dans une brouette

C’est la rentrée ! La rentrée des classes et la rentrée du gouvernement.

Les enfants, petits et grands, ont été trainés de supermarchés en magasins divers, ont parlementé (enfin, si l’on peut dire !) pour la trousse Spiderman et les super baskets Addidas  « mais si Maman, je t’assure, c’est des baskets technologiques, je serai imbattable, meilleur que Zidane !! », ont vaguement révisé leurs tables et leurs conjugaisons.

Les ministres, eux, n’ont pas de nouvelle trousse, ni de nouveau costume trois pièces, restrictions budgétaires obligent. Et ils n’ont plus besoin de réviser ni leurs « Mon cher Ministre » ni leurs « Mes chers collaborateurs », rompus depuis longtemps aux ronds de jambes et hypocrisies en tous genres.

Notre « cher Ministre » justement, un ministre important, habitué à ce que les larbins de service fassent ses quatre volontés, a passé la journée la plus épuisante de sa carrière … de papa ! Les jumeaux entrent en sixième demain.

Son fils, Jean Charles, promis à un brillant avenir, s’est justement entrainé toute la journée à donner des ordres.

-Père ! Il faut retourner chez Nike ! Je viens de voir 3 voisins avec les mêmes baskets que les miennes ! Il faut m’en acheter une autre paire ! plus chère !

Trois heures plus tard…

-Père ! Ta secrétaire, cette prolétaire, m’a acheté des cahiers Auchan ! Il me faut ab-so-lu-ment des Clairefontaine !

-Père ! La voiture a-t-elle été lavée pour demain ?

Et ainsi de suite.

Quant-à sa fille, Antoinette, la prunelle de ses yeux, promise à un brillant…mariage.

-Papa chéri ? Il faut que j’aille chez le coiffeur. Les cheveux bouclés sont com-plè-te-ment OUT ! Il me les faut lisses.

- Papa adoré ? Je pense qu’il va falloir redécorer ma chambre, elle n’est plus assortie à mon sac d’école ! Il faut ab-so-lu-ment aller chercher des échantillons !

- Mon papa que j’aime tant ? Mon amie Elizabeth et moi avons décidé d’accorder nos tenues demain, et je n’ai ni les barrettes à cheveux, ni le vernis à ongles !

Et ainsi toute la journée puisque leur mère était à son Country Club…

Notre « cher Ministre » avait donc bien mérité une petite cigarette illicite, dans le fond du jardin, caché derrière la haie. Il était éreinté ! Oh ! une brouette laissée là par quelque jardinier négligeant. Il lui passerait un sacré savon…demain. Pour l’instant il allait s’y asseoir un instant…et fermer les yeux …un instant…

Un dragon dans un congélateur

(par une amie de l'Atelier d'écriture)

En cette belle journée de l‘an de grâce 3012, il faisait une chaleur épouvantable sur la planète Terraillon ! 68° cela ne s’était jamais vu ! les petits dragons qu’avait apprivoisé Terminatorus jouaient sur le lac qui s’était desséché depuis 2000 ans. Brutus et Caribus étaient inséparables et rêvaient de partir en vacances.

Depuis quelques jours ils avaient remarqué la présence d’un objet qu’ils n’avaient jamais vu auparavant. C’était un objet blanc, de forme rectangulaire et qui envoyait une drôle de fumée blanche quand on soulevait le couvercle ! Eux qui étaient habitués à cracher du feu, ils en restaient bouche bée car cela leur glaçait les moustaches à chaque fois.

Terminatorus, le petit robot, leur expliqua que grâce à cet objet, ils allaient pouvoir partir en vacances dans un pays froid, tout en restant sur place. Mais cela serait chacun à son tour.

Brutus et Caribus étaient très contents et sautaient de joie !

Le robot avait inventé une histoire car il savait bien, hélas ! que jamais ils ne partiraient en vacances. Alors comment faire croire que l’on est dans un pays froid ? Il faut faire entrer un dragon dans un congélateur…