To buy or not to buy ?
"Ne nous soumets pas à la tentation..."
Le problème est que l’on s’y soumet souvent soi-même. Et dans mon cas, la prière serait plutôt « Ne nous soumets pas à la tentation, et délivre-nous des chapeaux. Et des chaussures. Des livres aussi. Ou des sacs à main. Et je ne parle même pas des déco de Noël ! » Hummm… Pas très biblique tout ça !
Mais je me demande ce que le Notre Père donnerait s’il avait été écrit au temps de notre société de consommation.
Prenez Noël. Plus personne ne fête Noël purement pour sa signification religieuse. Mais comment reprocher à l’humanité de saisir cette occasion pour faire la fête, se faire plaisir et faire plaisir aux autres ?
Les politiciens, par l’intermédiaire d’économistes et de journalistes, ne cessent de nous répéter de nous serrer la ceinture, de faire des économies en prévision d’une retraite de plus en plus lointaine, et de relancer l’économie, tout en évitant de parler du chômage qui augmente. Ajoutez à ces inquiétudes pour l’avenir : les jours qui raccourcissent, une météo grise, pluvieuse et froide et une politique télévisuelle qui s’efforce de créer des envies, que ce soit par la pub ou par les séries américaines où tout le monde semble rouler sur l’or.
Alors, puisqu’il faut « relancer l’économie », pourquoi ne pas en profiter pour se faire plaisir ? Pourquoi ne pas se soumettre à la tentation ? Pourquoi essayer même d’y résister ? La moitié du plaisir que me procurent les fêtes de fin d’année réside pour moi dans l’anticipation du plaisir que mes cadeaux procureront à ceux que j’aime. Et si je me sens souvent coupable d’avoir cédé pour moi-même, je ne le suis jamais quand il s’agit de cadeaux.
Alors, acheter ou ne pas acheter ? That is the question !